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Son objectif est d’étudier la susceptibilité qu’une personne a de présenter un MAM sévère (mal aigu des montagnes) et/ou un OPHA (œdème pulmonaire de haute altitude).

Il va être préconisé lorsqu’un patient a la volonté et l’entraînement pour se confronter à une altitude supérieure à 3000 mètres environ, lors d’un trek, d’un trail ou d’une ascension.

Le protocole « Mont-Blanc » est souvent utilisé : Il permet de réaliser un effort dans les conditions d’hypoxie (air appauvri en oxygène : 11,5 % contre 21 % au niveau de la mer) à une altitude de 4808 mètres.

Le test se déroule en plusieurs étapes

–         Premièrement, un test d’effort sur tapis roulant ou ergocycle avec mesure de la VO2 max, permettant d’éliminer une souffrance myocardique sous-jacente, perçue ou non cliniquement lors du test et de déterminer la performance aérobie du patient (Mesure de la VO2 max).

–         Une consultation médicale dite de montagne permettant, entre autre, d’éliminer une contre-indication médicale absolue à un séjour en altitude et d’étudier le projet du patient (Ex : Ascension du Kilimandjaro, trek au Népal, ascension du Mont-Blanc…).

–         Enfin, il est réalisé le test d’hypoxie.

En conclusion, un avis est émis sur les capacités du patient à évoluer en altitude.

 

Passage du Thorong La, 5400 mètres, massif des Annapurnas. Notre guide francophone népalais Sherpa, Lakpa et le Docteur Valour

On peut être amené à prescrire un traitement préventif du MAM et à discuter d’une modification de la vitesse de progression (Monter plus lentement, journée de repos) pour parfaire l’adaptation à l’altitude, point clé d’une ascension ou d’un trek réussis.

Enfin, souvenez-vous que si vous êtes malade en altitude, vous présentez à preuve du contraire un MAM (malgré parfois un bon test hypoxique et/ou la prise d’un traitement préventif) : N’hésitez pas à en parler aux guides, aux médecins de votre ascension, les conséquences peuvent parfois être dramatiques.

Il est capital de distinguer la différence entre la condition physique (préparation foncière préalable) et l’acclimatation à l’altitude. En fait, la sensibilité au MAM n’est pas due au fait de fumer régulièrement, de ne pas s’être préparé physiquement suffisamment, ou d’avoir une VO2 max faible (consommation d’oxygène maximale).

La réponse ventilatoire à l’hypoxie est déterminée génétiquement.

 

Dr Anthony VALOUR

Alpiniste amateur et médecin de montagne