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Il s’agira d’abord de déterminer l’existence ou non d’une contre-indication d’ordre médical à l’activité physique envisagé (exemple : une pathologie cardiaque sévère et l’ascension du Mont Blanc) et d’évaluer l’état physiologique du patient.

Il faudra évaluer la difficulté de l’objectif programmé (est-ce en adéquation avec le niveau du patient ?  S’entraine-t-il comme il le faudrait ? la notion du froid et de l’altitude).

Quel matériel emporté avec soit ? notion de « couches » pour lutter contre le froid, médicaments.

 

Patients ciblés pour cette consultation :

  •  Trekkeurs (pratiquant le trek)
  • Alpinistes
  • Traileur (pratiquant le trail)
  • Tourisme d’altitude (visite du Machu Picchu, Lhassa…)
  • Professionnels travaillant en Altitude (mines, chantiers, CNRS…).

 

L’interrogatoire doit être méticuleux recherchant ces antécédents :

  • Maladies cardio-vasculaires et respiratoires
  • Migraines et céphalées fréquentes
  • Allergies aux médicaments (aspirine, sulfamides…)
  • Phlébite, prise d’oestroprogestatif
  • Epilepsie, pathologie psychiatrique, prise de psychotrope
  • Lithiase urinaire, infection urinaire à répétition
  • Antécédent de MAM (mal aigue des montagnes) ou de ses complications (OPHA, l’œdème pulmonaire de haute altitude, OCHA, l’œdème cérébral de haute altitude…).
  • Mode de vie : sports, sédentarité, tabagisme, humeur

 

L’examen clinique doit être complet en insistant sur le secteur cardiovasculaire, neurologique et musculo squelettique.

Une prise de sang peut être demandée (recherche d’une anémie).

Un rendez-vous dentaire est capital avant le départ : évitons la rage de dent à l’autre coin du monde !

Il existe des spécificités en altitude aux personnes qui présentent une pathologie cardiaque au niveau de la mer, aux femmes (modification des cycles menstruels, risque de trombose et oestroprogestatif…), aux enfants (ne pas dépasser 1 600 m dans la première année de vie, attention à l’hypothermie et aux gelures).

Cette consultation peut être associée à une épreuve d’effort avec mesure de la Vo2 max et un test d’hypoxie.

L’ensemble de ces éléments visent à déterminer s’il existe une contre-indication au projet du patient.

Souvenons-nous que la haute (au-dessus de 3 500 m) et la très haute altitude (au dessus de 5 500 m) doivent être abordées avec beaucoup d’humilité.

 

Docteur Anthony VALOUR

Alpiniste amateur et médecin de montagne.