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Une partie de notre équipe a eu le plaisir d’assister à une réunion d’échanges sur plusieurs pathologies traumatiques du membre supérieur au sein de l’institut chirurgical de la main et du membre supérieur sur Lyon, le 19 juin 2012.

Au fil de cette soirée, différents sujets ont été abordés :

 

Tout d’abord, l’entorse du pouce (LLI de la Métacarpo-phallagienne) présentée par le Dr Locquet et le Dr Ninou :

L’important étant de différencier l’entorse bénigne de l’entorse grave (Arrachement osseux à la radio +/- Subluxation, recherche d’un effet Steiner à l’échographie) et de retrouver à l’issue de la prise en charge, un pouce fort, stable et indolore.

Les orateurs ont insisté sur l’importance d’une rééducation la plus précoce possible quelque soit le degré de l’entorse :

–       Entorse bénigne : Une attelle moulée pendant 3 semaines puis rééducation fonctionnelle.

–       Entorse grave : Chirurgie (Effet Steiner +) dans les 7 premiers jours puis immobilisation 2 à 3 semaines puis rééducation fonctionnelle.

Dans le cadre d’une entorse ancienne (Plus de 15 jours), il faut déterminer si l’articulation est instable ou non et si de l’arthrose est présente :

–       Absence des 2 paramètres : Indication de ligamentoplastie

–       Présence des 2 paramètres : Indication d’arthrodèse de la MCP.

 

Dans le cadre de la fracture du pouce, l’important est de restaurer la stabilité de la colonne du pouce.

A noter, le haut risque d’arthrose de la fracture de la base du premier métacarpe.

 

Au sujet de la fracture du poignet, le Dr Breden a explicité les avantages et inconvénients des différentes techniques chirurgicales et l’émergence de la mise en place des plaques qui permettent un retour de la fonctionnalité du membre supérieur plus rapide.

A noter, la possibilité d’une rupture secondaire du long fléchisseur du pouce lors de cette fracture.

Ne pas hésiter également de faire pratiquer un TDM en cas de fracas osseux important.

 

Deux remarques concernant la fracture du scaphoide :

–       Trois mois lui sont nécessaires pour cicatriser alors qu’il faut 6 semaines pour les autres os du carpe.

–       Deux complications sont à redouter : L’ostéonécrose et la pseudarthrose.

 

Enfin, le Dr Erhard a explicité toute la difficulté de la prise en charge du « simple » panaris :

 

–       Importance de la réalisation d’une radio, intérêt clinique et médico-légale,

–       Pansement alcoolisé à la Biseptine, imbibé 3 fois/jour pendant 48 heures

–       Si collection purulente à l’issue = Chirurgie avec excision large

–       Si absence de collection purulente et donc bonne évolution clinique = Poursuite du protocole Biseptine jusqu’à guérison complète.

 

et des phlegmons de la main dont la prise en charge chirurgicale doit être la plus précoce possible pour éviter un geste trop large.

L’antibiothérapie est dans cette indication systématique, ainsi que l’arrêt du tabagisme.

 

Une fois de plus, cette soirée a été riche en enseignements pour notre équipe.

Un grand merçi à l’équipe de l’institut chirurgicale de la main et du membre supérieur pour la qualité de ces présentations.