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CMSLG : Arrive alors le marathon en lui même, qu’en penses tu ?

MR : Le coureur doit savoir aussi bien s’alimenter en courrant et pas seulement en compétition où  avec les ravitaillements il est plus facile de bien s’hydrater ou manger (même si collation rarement adaptée à l’effort).

CMSLG : Quels conseils nous proposes tu ?

MR : penser à boire régulièrement à l’aide de gourde ou poche à eau, surtout dans les sorties  longues >  à 1h, sachant que 1% d’eau corporelle en moins correspond à une diminution des performances de 10% (2% à 20%…). L’apparition de la fatigue est d’abord due à une déshydratation qui peut engendrer après les blessures (tendinites, contractures, crampes…).

Donc essayer de boire régulièrement des petites quantités plutôt que trop de manière espacée, environ 150 à 200 ml toutes les 15’ d’effort (idéal en forte chaleur = 1 litre /heure). Important de boire avant d’avoir soif, sinon c’est trop tard pour récupérer le déficit.

CMSLG : Que faut il boire ?

MR : L’eau peut être coupler avec des boissons énergétiques isotoniques (pour faciliter le passages du sucre dans le sang) sur des durées > à 1h30, après 2h il faut pouvoir emmener des apports solides (sous forme de gels car plus facile à assimiler). Car après l’eau la 2éme cause de fatigue est la diminution des réserves glucidiques, besoin donc de pouvoir emmener suffisamment de sucres qui garantissent la continuité des efforts prolongés.

D’autres substrats restent essentiels sur les longues distances, notamment les sels minéraux et le sodium pour les crampes, le fructose qui facile le transit du glucose dans le sang…

CMSLG : Est-ce bien digeste de s’alimenter en courant ?

MR : Il faut essayer des boissons et gels à l’entraînement pour éviter des déconvenues en compétition, chacun réagis différemment aux produits selon les goûts et composés, la première cause d’abandon en Marathon reste un problème digestif.